Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/444

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

relles de son sexe particulier. Et dans l’extinction qu’amène la vieillesse, les choses se passant d’une manière lente, graduelle, et suivant les lois ordinaires de la nature, rien ne devient remarquable à cet égard, parce que tout est comme il doit être ; parce que la nécessité de l’affoiblissement progressif de la vie dans tous les organes, se lie à celle de son irrévocable abolition.

Dans les cas d’impuissance précoce, ainsi que dans certaines maladies qui, sans produire directement cet état, dégradent d’une manière spéciale les organes de la génératon, on remarque cependant encore que toute l’existence en est singulièrement affectée. J’ai connu trois hommes qui, dans la force de l’âge, étoient devenus tout-à-coup impuissans. Quoiqu’ils se portassent bien d’ailleurs, qu’ils fussent très-occupés, et que l’habitude de la continence, ou du moins d’une grande modération, ne leur rendît pas les désirs qu’ils avoient perdus très-regrettables, leur humeur devint sombre et chagrine, et leur esprit parut bientôt s’affoiblir de jour en jour. D’un autre côté, le célèbre Ribeiro Sanchès, élève de Boerhaave, observe, dans son traité des maladies véné-