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passionnés, qu’une beauté qui s’efface transforme trop de fois, en véritables malheurs. Sur ce point, comme sur quelques autres, les femmes ont été traitées sévèrement par la nature. L’homme n’a pas, à beaucoup près, autant qu’elles, à se plaindre des désirs, ou des affections qu’une période un peu tardive de l’âge renouvelle en lui, puisqu’il lui reste encore ordinairement quelques moyens de les faire partager.

§. xiii.

Après la cessation des règles, les organes de la génération ne perdent pas tout à coup leur activité particulière : quelquefois même le travail périodique, par lequel cette évacuation se reproduit, continue pendant fort long-temps. J’ai vu des femmes qui, dix ou douze ans après, ressentoient encore chaque mois, une pléthore locale et des pressions à l’utérus, avec divers autres symptômes dont la menstruation véritable est accompagnée. Dans ce cas, les changemens généraux qui doivent s’ensuivre de la cessation définitive de ce flux, m’ont paru beaucoup moins évidens : et alors la femme reste malheureuse-