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absolue paroît quelquefois nécessaire. Dans les tempéramens moyens, lorsqu’elle n’est pas poussée à l’excès, elle augmente l’activité des mouvemens vitaux, élève le degré de la chaleur animale, donne à l’esprit plus de pénétration, de force, de hardiesse ; elle nourrit particulièrement dans l’âme, toutes les dispositions tendres, bienveillantes et généreuses : comme au contraire, rien n’affaiblit plus l’intelligence, ne dégrade plus le cœur, que l’abus des plaisirs de l’amour, sur-tout lorsqu’après qu’ils ont cessé d’être un besoin, l’on a recours à des excitations factices pour en rappeler les désirs.

§. xii.

En parlant de cet intervalle qui sépare, chez la femme, la première éruption des règles et leur cessation définitive, intervalle qui forme le temps le plus précieux de son existence, on pourroit juger nécessaire d’entrer dans quelques détails, touchant les effets moraux de la grossesse et de la lactation. Entre la mère et le fœtus renfermé dans son

    de l’amour ; et malheureusement, elle leur est bien plus difficile.