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général de la vie, elle occasionne un grand nombre de changemens utiles dans le système animal. C’est le moment où se terminent plusieurs maladies propres à l’enfance. L’on peut même espérer alors, avec beaucoup de fondement, la guérison de plusieus affections chroniques, communes à tous les âges. Mais pour peuque les opérations de la nature soient contrariées, comme elles mettent ici en action des organes d’une sensibilité singulière, l’impuissance, ou la mauvaise direction des efforts produit une foule de désordres nerveux généraux. De là résultent des dispositions extraordinaires de l’esprit, des affections, ou des penchans singuliers. On connoît toutes les bizarreries dont les pâles couleurs sont accompagnées chez les jeunes filles ; et j’ai déjà remarqué que cette maladie n’étoit pas tout-à-fait étrangère aux jeunes garçons mobiles et délicats. Dans l’un et dans l’autre sexe, presque indifféremment, il se présente, à cette même époque, beaucoup d’autres maladies nerveuses, qui peuvent changer directement tout l’ensemble des habitudes. Or, on ne peut mettre en doute que ces maladies dépendent de l’état des organes de la génération, puisqu’elles s’af-