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c’est le terme commun vers lequel, sur-tout alors, se dirige l’action de la sensibilité générale : c’est là que vont aboutir les efforts et l’influence des organes particuliers. Pendant tout ce temps, l’utérus se trouve monté au plus haut ton de la sensibilité physique. Le but de tous les mouvemens qu’il exécute alors, est, si je puis me servir de ce mot, de fomenter la vie naissante de l’embryon : il faut que, par une véritable incubation intérieure, il l’en imprègne chaque jour de plus en plus. Or, cette action vivifiante, comme la plupart des autres fonctions animales, s’exerce en vertu des impressions que l’organe a reçus lui-même préalablement. Ces impressions, il les doit à l’être nouveau, dont la présence le sollicite et le fait entrer incessamment en action. Il faut qu’il en suive et qu’il en partage toutes les affections, tous les mouvemens. Sa manière d’agir se règle donc sur des sensations extrêmement fugitives et changeantes.

Cela posé, l’on voit que, d’une part, comme réservoir et source de sensibilité, ou de vie, son influence sur le fœtus est continuelle ; de l’autre, qu’elle résulte d’une suite de déterminations variées à l’infini. Mais ces