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même de ses goûts : et si la langueur des organes de la génération tient à quelque vice accidentel, indépendamment de la suspension des phénomènes propres à la puberté chez les filles, il survient une espèce de maladie dont le principal symptôme est l’inertie de la sanguification. Or, non-seulement cette maladie ne se guérit que lorsque la matrice et les ovaires rentrent dans l’orde régulier de leurs fonctions ; mais sa cure peut s’opérer assez souvent par leur excitation directe.

Cinquièmement enfin, pour bien entendre l’influence différente de ces organes dans les deux sexes (car ce que nous avons dit jusqu’ici s’applique également à l’un et à l’autre), il faut concevoir des dispositions particulières dans la formation primitive du système nerveux, ainsi que dans celle du tissu cellulaire, des muscles et des os. Ces dispositions dépendent sans doute des circonstances inconnues, en vertu desquelles l’embryon lui-même se forme, vit et se développe : leur raison se rapporte donc à celle de la différence des sexes ; ce sont de simples faits qu’il faut admettre comme tels, sans prétendre remonter plus haut. Mais une fois admis, et laissant ainsi leurs causes de côté,