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minées : et l’apparition des règles ; la turgescence des glandes mammaires et du tissu cellulaire qui les environne ; quelques sympathies remarquables, qui n’existoient pas avant que les ovaires entrassent en action ; l’éclat plus vif des yeux, et le caractère plus expressif, mais plus timide et plus réservé, des regards et de tout le visage, ne nous laissent aucun doute sur l’impulsion générale que la présence de cette humeur donne à tous les organes ; impulsion correspondante à celle que nous venons de remarquer dans les adolescens, et parfaitement conforme à la destination propre de la femme.

Une preuve que tout cela se passe par l’influence directe des ovaires, et vraisemblablement aussi par celle du fluide éminemment vitalisé qui se prépare et circule dans leurs vaisseaux, c’est que tout le temps que ces corps glanduleux, et par sympathie l’utérus, restent dans l’engourdissement de l’enfance, il ne survient aucun des phénomènes dont nous venons de parler. Si cet état se prolonge encore après l’époque ordinaire de la puberté, la femme paroît bientôt se rapprocher de l’homme par quelques-uns de ses caractères extérieurs, par quelques-uns