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influe beaucoup sur celui du cerveau, dont l’énergie peut être considérablement augmentée ou diminuée par cette cause ; et cela doit être vrai sur-tout pour des glandes qui se distinguent particulièrement par leur éminente sensibilité.

Quatrièmement, nous savons que les organes de la génération, chez les mâles, préparent une liqueur particulière, dont les émanations refluant dans le sang, lui communiquent un caractère plu stimulant et plus actif. C’est à l’époque de la formation, ou de la maturité de cette liqueur, que la voix devient plus forte, les mouvemens musculaires plus brusques, la physionomie plus hardie et plus prononcée. C’est alors que paroissent les poils de la face et de quelques autres parties, signes non équivoques d’une vigueur nouvelle. Dans quelques animaux, la liqueur séminale imprime à toutes les autres humeurs une odeur forte, qui fait distinguer facilement et l’espèce, et le sexe de l’individu : souvent aussi la production des cornes et de certaines protubérances calleuses tient évidemment à sa présence et à son action.

D’autre part, tout annonce que, dans les