Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/380

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les imprégner sans cesse d’une plus grande vitalité.

Les hommes instruits dans l’économie animale, savent combien ces diverses circonstances réunies peuvent donner d’étendue et de force aux sympathies d’un organe, quelles que soient d’ailleurs ses fonctions.

En second lieu, des observations certaines prouvent que le système nerveux (dont l’organisation primitive et la manière d’agir déterminent la sensibilité générale de tous les organes, pris dans leur ensemble, et la sensibilité particulière de chacun d’eux considéré séparément), ces observations prouvent que le système nerveux peut à son tour, être lui-même puissamment modifié par le caractère des fonctions de ceux dont le rôle est le plus important ; c’est-à-dire, en d’autres termes, par les impressions habituelles qui lui viennent de quelques-unes de ses extrémités les plus sensibles. La perte d’un sens ne produit pas seulement une augmentation d’énergie, ou d’attention dans ceux qui restent, et qui semblent, dans ce cas, redoubler d’efforts pour le remplacer ; mais il en résulte encore que la manière de sentir et de réagir du système nerveux n’est plus la