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Le cerveau, perdant le point d’appui que lui prêtoient la force des muscles, et l’ensemble des habitudes acquises pendant la vie, se retrouve, pour ainsi dire, au même point que lorsque la mollesse des organes ne lui opposoit aucune résistance. Comme son énergie particulière s’est affoiblie en même temps et dans la même proportion, cette dernière circonstance de la vie qui s’éteint, compense amplement la souplesse qui n’existe plus dans l’organe du cerveau : et la ressemblance des deux extrémités de l’existence humaine se trouve complète, relativement à la mobilité du système cérébral ; ce qui, pour le dire en passant, prouve que le défaut de consistance dans les déterminations, tient moins au défaut de fermeté des fibres musculaires qu’à la foiblesse de l’organe nerveux, à l’impuissance des opérations qui lui donnent le sentiment de la vie.

CONCLUSION.

Non, sans doute, la mort, en elle-même, n’a rien de redoutable aux yeux de la raison :

    sujet à toutes les petites passions d’un enfant. Il s’attendrissoit à la plus légère émotion ; il se mettoit en colère, ou pleuroit au moindre refus.