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par le moyen de ces vaisseaux et sur-tout par le travail des glandes : de-là, l’engorgement habituel des uns et des autres ; et par suite de cet engorgement, celui du tissu cellulaire, et l’état muqueux de tout le corps.

Quand le système lymphatique commence à prendre plus de ton, les glandes deviennent sujettes à des états particuliers de spasme. C’est le moment du carreau mésentérique, des oreillons, du premier développement des affections scrophuleuses : or, quand les glandes viennent à s’engorger ainsi d’une manière plus profonde et plus générale, le cerveau s’en ressent immédiatement, par une de ces sympathies dont les liens intimes nous sont inconnus, mais que l’observation des faits constate chaque jour.

Les dispositions maladives du cerveau qui dépendent de cette circonstance, n’apportent pas toujours un obstacle direct aux opérations intellectuelles, au développement moral : elles les hâtent souvent, au contraire ; elles semblent les rendre plus parfaites, aussi bien que plus précoces : quelquefois même l’ensemble de l’organe cérébral redevient, à cette époque, plus volumineux relativement aux autres parties ; d’où s’ensuivent