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Passant d’un animal à l’autre, la gélatine s’animalise donc encore davantage : comme en passant et repassant par les divers systèmes d’organes dans le même individu, son assimilation aux différentes humeurs, ou ses diverses transformations deviennent plus entières et plus parfaites. Ainsi l’homme, qui peut vivre de presque toutes les espèces, semble dire aux animaux frugivores : préparez pour moi les sucs des plantes que mon foible estomac auroit trop de peine à digérer ; aux espèces qui se nourrissent d’êtres vivans comme elles-mêmes : Élaborez encore des sucs déjà modifiés puissamment par l’influence de la sensibilité : c’est à vous d’approprier à ma nature, un aliment qui, sous un petit volume, et presque sans travail de la part de mes organes, y porte des principes éminemment réparateurs.


§. iii.

Les végétaux, qui, par leur produits chimiques, ont de l’analogie avec les matières animales, sont une nourriture fort convenable[1] pour un grand nombre d’êtres

  1. Sur-tout quand ils ne sont pas employés en trop grande quantité.