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Mais, s’il est vrai que les plantes rendent la terre plus habitable pour les animaux, et que les animaux la rendent plus fertile pour les plantes ; s’il est vrai qu’ils se prêtent une nourriture mutuelle, afin de maintenir entre les deux règnes, un constant équilibre ; s’il est certain que l’état où les corps animés, en supposant qu’ils fussent seuls et suffisamment nombreux sur le globe, devroient nécessairement mettre à la longue l’atmosphère, soit excessivement défavorable à leur conservation : d’autre part, les inconvéniens attachés au rapprochement et à l’entassement des espèces vivantes, sont compensés par une foule de précieux avantages[1] ; et ces différentes espèces, en devenant l’aliment les unes des autres, font subir aux sucs animaux, des élaborations répétées qui leur donnent une perfection progressive, dont la supériorité des espèces carnassières dépend sans doute à plusieurs égards..

    végétation, ont prouvé que la proportion des autres gaz relativement à l’oxygène, doit rester assez foible, sans quoi les plantes languissent.

  1. Il n’est pas même démontré que l’air le plus purgé d’émanations animales, soit toujours le plus propre à la respiration, et le plus sain.