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semblance, elles contractent en peu de temps, l’odeur propre aux débris des animaux ; et la chimie en retire les mêmes gaz.

Mais ces observations, dont il est absolument nécessaire de tenir compte, n’empêchent pas qu’on ne puisse toujours distinguer les matériaux[1] et les produits affectés à ces deux grandes divisions des corps organisés : rapprochées par des nuance, elles n’en sont pas moins séparées l’une de l’autre par des caractères essentiels ; quoique d’ailleurs ces points de contact, s’ils peuvent être multipliés par l’observateur, entre le végétal et le minéral, doivent servir peut-être un jour à développer le mystère de l’organisation.

Le mucilage a donc la propriété de s’épaissir, et de former des fibres plus, ou moins fermes et souples, suivant les circonstances où il se rencontre : la gélatine et la fibrine animales ont la propriété de former des fibres et des membranes d’une ténacité, d’une élasticité, d’une souplesse beaucoup plus remar-

  1. Du moins, les matériaux qui se retirent de ces mêmes corps décomposés, et que nous avons pu soumettre à des observations régulières, à des expériences méthodiques et concluantes.