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aux corps organisés : on remarque dans les produits des différentes parties de ces plantes, plusieurs traits distinctifs absolument étrangers à la nature animale. Quelques animaux, dont l’organisation semble à peine ébauchée, offrent néanmoins, dans cet état informe, certains phénomènes, ou certains résultats particuliers qui n’appartiennent qu’à la nature sensible.

C’est dans les végétaux que la gomme, ou le mucilage commence à se montrer. En passant dans les animaux qui vivent d’herbes, de grains ou de fruits, et dont il forme la véritable, ou du moins la principale nourriture, le mucilage[1] éprouve un nouveau degré d’élaboration ; il se transforme en gélatine, en suc muqueux, en lymphe coagulable et fibreuse. Par l’action des vaisseaux de la plante, par le mélange de l’air et des autres gaz, en un mot, par l’effet de cette

  1. Je ne parle point ici des gaz, dont le mucilage n’est vraisemblablement lui-même qu’un produit particulier : leur formation, leurs combinaisons, leur manière de se conduire dans les corps organisés, ne nous sont pas encore assez connues, pour que nous puissions rattacher ces divers phénomènes, à des principes généraux et constans.