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QUATRIÈME MÉMOIRE




De l’influence des âges sur les idées et sur les affections morales.




INTRODUCTION.

Tout est sans cesse en mouvement dans la nature ; tous les corps sont dans une continuelle fluctuation. Leurs élémens se combinent et se décomposent ; ils revêtent successivement mille formes fugitives : et ces métamorphoses, suite nécessaire d’une action qui n’est jamais suspendue, en renouvellent à leur tour les causes, et conservent l’éternelle jeunesse de l’univers.

Pour peu qu’on y réfléchisse, il est aisé de sentir que tout mouvement entraîne, ou suppose destruction et reproduction ; que les conditions des corps qui se détruisent et renaissent, doivent changer à chaque instant ; qu’elles ne sauroient changer, sans imprimer de nouveaux caractères aux phénomènes qui s’y rapportent ; qu’enfin, si l’on