Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/282

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pendant, comme il paroît impossible encore de les circonscrire avec assez de précision, c’est-à-dire, de ramener chaque produit à son instrument, chaque résultat à ses données, une analyse sévère rejette comme prématurées, les nouvelles divisions qui viennent s’offrir d’elles-mêmes ; et le sens du toucher étant un sens général qui répond à tout, peut-être seront-elles toujours regardées comme inutiles. L’on voit, au reste, bien clairement ici, quelle est la seule signification raisonnable qui puisse être attachée au mot sens interne, dont quelques philosophes se sont servis avec assez peu de précaution. Pour la déterminer avec plus d’exactitude, il faudroit y rapporter toutes les opérations qui n’appartiennent point aux organes des sens proprement dits : et dès-lors, ce mot ne seroit plus, je pense, un sujet de débats et de nouvelles incertitudes.

CONCLUSION.

Je terminerai ce long mémoire, en observant que les sensations, nécessaires pour acquérir des idées, pour éprouver des sentimens, pour avoir des volontés, en un