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sont dessinés vivement, les unes en pourpre, les autres en bleu plus rougeâtre qu’à l’ordinaire ; mais que les membranes blanches, et la pulpe elle-même sont tachées, en différens points, d’un nuage sanglant. Enfin, nous avons déjà remarqué dans le premier Mémoire, que la pulpe pouvoit être d’une consistance fort inégale, ferme et sèche dans un point, molle et humide dans un autre ; et qu’il s’y formoit assez fréquemment, des corps étrangers de divers genres, des ossifications, des noyaux pierreux, des cartilages, des squirres, &c.

Telles sont, en général, les dispositions organiques du cerveau, dont l’anatomie médicale a fourni les exemples et les preuves. Or, la comparaison de beaucoup de cadavres a mis en état de rapporter ces divers phénomènes aux dispositions sensitives qui leur correspondent pendant la vie.

Mais l’observation de l’homme sain et malade nous fournit d’autres faits généraux, qui, sans pouvoir se lier, avec la même évidence, à des états organiques bien constans du système cérébral, n’en doivent pas moins être considérés comme exprimant les lois principales suivant lesquelles s’exécutent ses fonctions.