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d’autres impressions internes qui, dans l’état ordinaire, échappent à la conscience de l’individu ; ces fausses associations d’idées, qui brouillent tout, en rapprochant des objets sans relation véritable entre eux ; enfin, ces dispositions si communes, même chez les penseurs, lesquelles font trop souvent confondre les notions distinctes et directes, qui viennent des choses par les sens, avec les impressions qui naissent en même temps, ou par suite, dans le cerveau ; confusion qui bientôt en rend les images entièrement méconnoissables, si l’on n’a pas l’habitude de les ramener sans cesse à leur source. Avec un peu de réflexion, tout cela doit s’entendre et s’expliquer assez de soi-même ; et je crois inutile d’entrer dans aucun détail à cet égard.

J’observerai seulement que si la puissance de l’imagination est plus étendue ; si sa réaction sur certains organes, par exemple, sur ceux de la génération, est plus complète pendant le sommeil que durant la veille : la raison en est très-simple ; on peut la trouver ici sans difficulté. En effet, pendant la veille, il arrive toujours au cerveau quelques impressions externes, qui modifient