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semble n’épargner aucun muscle. Mais bientôt tout se dirige vers la partie foible ; et plus les accès durent, ou se répètent fréquemment, plus aussi, par degrés, la concentration devient absolue et rapide. Enfin, les maladies nerveuses nous présentent journellement des désordres subits de l’estomac, qui résultent de certaines idées, ou de certaines passions : les accès hystériques, ou hypocondriaques se terminent assez souvent par une augmentation de sensibilité, ou par des convulsions fixées dans certains organes : et chez quelques sujets mobiles, le seul effort de l’attention, ou de la pensée, suffit pour les faire naître.

Quant à la communication sympathique des affections d’un organe à l’autre, en ne parlant, comme nous le faisons ici, que de celles dont les causes agissent directement dans le sein même de l’organe sensitif, les exemples se présentent en foule tous les jours, au praticien observateur : les livres de médecine en sont remplis. Ainsi, quelques lésions du cerveau causent des inflammations et des suppurations dans le foie ; comme quelques lésions du foie causent réciproquement, mais suivant des lois qui ne