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différentes parties, sont très-certainement, soit par excitation directe, soit par sympathie, dans une convulsion générale[1]. L’anatomie nous a fait voir que certaines lésions du cerveau, de la moelle épinière, ou des ganglions, dont l’effet est de déterminer des mouvemens irréguliers dans les organes extérieurs, les impriment de préférence à l’un plutôt qu’à l’autre, et que ces mouvemens se trouvent circonscrits dans

  1. Ceci nous force à revenir encore sur la question de la non-contractilité des nerfs. Nous avons dit qu’elle étoit absolue ; et les nerfs sont, en effet, immobiles relativement aux parties qui les avoisinent : mais, comme nous l’avons observé dans le précédent Mémoire, ils n’en éprouvent pas moins certainement beaucoup de mouvemens internes. La pulpe du cerveau, de la moelle allongée et de la moelle épinière, susceptible de dilatation et de resserrement, paroît l’être aussi de palpitations intérieures très-marquées. Schllitting, ayant fait, avec le scalpel, une blessure profonde au cervelet d’un chien vivant, y plongea le doigt : il sentit, à plusieurs reprises, la pulpe cérébrale palpiter autour de son doigt, et le serrer par secousses oscillatoires ; et ce mouvement se ranimoit, il devenoit même plus fort, toutes les fois que, de l’autre main, l’observateur irritoit la moelle épinière, mise à nu le long de plusieurs vertèbres.