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§. i.

Nous avons vu que les êtres animés ne reçoivent pas seulement des impressions relatives aux objets externes, dont les sens éprouvent l’action ; mais que, par l’exercice régulier de la vie, par celui des fonctions qui la réparent et la maintiennent, par le développement progressif des organes, enfin, par toute espèce de causes capables d’agir sur la sensibilité des parties internes, ces êtres reçoivent aussi d’autres impressions auxquelles l’univers extérieur n’a point de part directe. Nous avons vu que ces deux genres de modifications organiques influent sur la formation des idées et sur les déterminations ; et nous avons cru pouvoir rapporter à chacun d’eux, le système d’opérations intellectuelles, ou de penchans et d’actes qui paroissent en dépendre plus particulièrement.

Mais si nous voulons avoir une idée complète de cette action générale du système nerveux, nous devons encore faire un pas de plus.

La distinction des organes sensibles en internes et externes, et celles des impressions qu’ils peuvent recevoir, ne présentent plus,