Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/188

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vent faire mieux connoître la manière dont s’exécutent les opérations de la sensibilité.

§.vi.

Les psychologues et les physiologistes ont rangé, comme de concert, les impressions, par rapport à leurs effets généraux dans l’organe sensitif, sous deux chefs qui les embrassent effectivement toutes : le plaisir et la douleur. Je ne m’attacherai pas à prouver que l’un et l’autre concourent également à la conservation de l’animal ; qu’ils dépendent de la même cause, et se correspondent toujours entre eux, dans certains balancemens nécessaires. Il suffit de remarquer qu’on ne peut concevoir sans plaisir et douleur, la nature animale ; leurs phénomènes étant essentiels à la sensibilité, comme ceux de la gravitation et de l’équilibre aux mouvemens des grandes masses de l’univers. Mais ils sont accompagnés de circonstances particulières qui méritent quelque attention.

Les extrémités sentantes des nerfs, ou plutôt les gaînes qui les recouvrent, peuvent être dans deux états très-différens. Tantôt les bouts extérieurs du tube éprouvent une