Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/181

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cat, leur fait partager les intérêts et les soins. Alors, on voit les oiseaux construire d’eux-mêmes les édifices les plus ingénieux, sans qu’aucun modèle leur en ait fait connoître le plan, sans qu’aucune leçon leur en ait indiqué les matériaux : car les petits élevés à la brochette et dans nos cages, font aussi des nids dans la saison de leurs amours ; l’exécution seulement en paroît plus imparfaite ; parce que la nature particulière de tous les êtres vivans se détériore dans l’esclavage, et que l’homme n’est pas le seul dont il enchaîne et dégrade les facultés. Dans tous les temps et dans tous les pays, la forme de ces édifices est toujours la même pour chaque espèce : elle est la mieux appropriée à la conservation et au bien-être des petits ; et chez les espèces que les lois de leur organisation et le caractère de leurs besoins fixent dans un pays particulier, elle se trouve également appropriée au climat et aux divers dangers qui les y menacent. Bonnet a rassemblé sur cet objet beaucoup de détails curieux, dans sa Contemplation de la nature. il est vrai que c’est pour en étayer la philosophie des causes finales, à la réalité desquelles il croyoit fortement, quoique Bacon, dans un siècle