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chaque espèce, à l’ordre du développement de ses organes et à la nature de sa sensibilité, paroissent si convaincans et si décisifs, ils se lient d’ailleurs si bien aux phénomènes analogues, qui se présentent aux époques subséquentes de la vie, qu’on ne peut trop engager les philosophes à les méditer, à les comparer, à peser toutes leurs conséquences.

Nous ne reviendrons pas sur ceux de ces phénomènes qui tiennent à la maturité des organes de la génération : ce que nous en avons déjà dit fait voir assez nettement, qu’ils ont lieu par le même mécanisme dont dépendent les premières déterminations de l’animal naissant. Les uns et les autres ne sont le fruit d’aucune expérience, d’aucun raisonnement, d’aucun choix fondé sur le système connu des sensations.

Mais la nature vivante nous présente encore, sur cette matière, quelques faits généraux qui méritent de n’être pas passés sous silence.

À mesure que les animaux se développent, la nature leur apprend à se servir de nouveaux organes ; et c’est même en cela sur-tout que consiste leur développement. Ce