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SECOND MÉMOIRE
Histoire physiologique des Sensations.



INTRODUCTION.


Dans le premier Mémoire que j’ai eu l’honneur de vous lire, citoyens, j’ai indiqué, d’une manière sommaire et générale, les rapports principaux qui existent entre l’organisation de l’homme, ses besoins, ses facultés physiques, d’une part, et la formation de ses idées, le développement de ses penchans, ses facultés et ses besoins moraux, de l’autre. Vous avez vu qu’aux différences primitives établies par la nature, et aux modifications accidentelles introduites par les chances de la vie, dans les dispositions des organes, correspondent constamment des différences et des modifications analogues dans la tournure des idées et dans le caractère des passions. De-là, nous avons conclu que, soit pour donner des bases invariables à la philosophie rationnelle et à la morale ; soit pour découvrir les moyens de perfectionner la nature humaine, en agissant sur la source même