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aussi dans la moelle épinière, que l’individu perçoit les sensations.

Ce premier point bien déterminé, l’on a dû rechercher si, dans les délires aigus ou chroniques de toute espèce, le système cérébral et les nerfs se trouvoient dans des états particuliers ; si ces états étoient constamment les mêmes, ou s’ils étoient variés comme les phénomènes des différens délires ; enfin, si l’on pouvoit y rapporter ces phénomènes, en les distinguant et les classant avec exactitude.

Mais d’abord on a vu que souvent ni le cerveau, ni les nerfs n’offroient aucun vestige d’altération ; ou que les changemens qui s’y faisoient remarquer étoient communs à d’autres maladies que la folie n’accompagne pas toujours.

Ce second point étant encore bien reconnu, l’attention et les recherches se sont dirigées ailleurs. Les viscères contenus dans la poitrine ont été considérés avec soin : ils n’ont fourni presque aucune lumière. Mais il n’en a pas été de même de ceux du bas-ventre. Une grande quantité de dissections comparées ont fait voir que leurs maladies correspondent fréquemment avec les altéra-