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esprit sage, une conduite régulière ; et elle rapporte toutes ses douleurs habituelles au diaphragme et à la région précordiale.

» Le second malade, plein de vivacité et d’idées, qui succèdent rapidement les unes aux autres, violent dans ses desirs, inconstant dans sa conduïte, formant tous les jour de nouveaux projets, sent que, dans tous ses maux, la tête est la première affectée, que le sang s’y porte avec violence.

»Le troisième, triste et mélancolique, opiniâtre dans ses sentimens, bizarre dans ses goûts, ami de la solitude, a les hypocondres engorgés, quelquefois gonflés, tendus, un peu douloureux. Ses digestions sont imparfaites : il est tourmenté de vents ; il ne s’occupe que de ses maux.

» On ne sera pas étonné que je ne parle ici que des personnes qui ont une existence morale bien développée : c’est chez elles sur-tout que les différens degrés et les divers centres de sensibilité sont faciles à reconnoître ».

Ce qui suit dans cette note, est relatif aux considérations particuIières qu’exige le traitement de la même fièvre aiguë dans ces trois