On a parfois assimilé les temps qui devancèrent la guerre révolutionnaire — « la guerre de la liberté » comme disaient nos pères — avec ceux qui ont précédé « la guerre des nations », cette conflagration mondiale qui s’est terminée par une paix encore mal consolidée. L’analogie la plus frappante qu’on ait constatée, c’est qu’aux deux époques le même peuple fut l’agresseur ; mais une différence a été signalée, et cette différence méritait qu’on la mît en évidence. En avril 1792, quand s’ouvrirent les hostilités contre l’Autriche et contre la Prusse, aucune mesure d’aucune sorte ne fut prise contre les sujets autrichiens et prussiens résidant en France ; alors que, le ler aout 1914, le jour même de la déclaration de guerre, tous les sujets autrichiens et allemands résidant en France ont été recensés et envoyés dans des camps de concentration ». La Révolution attendit