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38 LA PRINCESSE DE LAMBALLE INTIME salué Favénement de I’åge d’or de Ja démocratie ; peut-étre quelques-uns d’entre eux étaient-ils sin céres, c’était la seule excuse qu’ils pussent invoquer. A entendre SaifTert, il a toujours « bien mérité de I’humanité et des Francais vraiment républi cains » ; il en dorme comme témoignage, qu’il a « cessé la pratique de la médccine pour les riches, d’un sentiment contraire ou éloigné des principes républicains » ; mais il a « continué å soigner les pauvres et quelques vrais patriotes » qui s’adres saient å lvi. Voilå, dira-t -on, une singuliére facon de comprendre la fraternité. Comment ne pas suspecter la bonne foi du personnage, lorsque nous le prenons en délit fla grant de mensonge ? Son revenu, nous confie-t-il, n’était que de 2.000 livres, montant de la pension que lvi avait faite une malade (lisez : laprincesse de Lamballe, qu’il omet de riommer). SailTert oublie également de dire qu’il était propriétaire de Ja maison qu’il liabitait rue des Arcades-de-I’Égalité, au n° 156, et qu’il I’avait payée plus de 200.000 livres : or, il était débarqué de Saxe sans un sol vaillant ; on jugera de sa véracité quand il aflirmera qu’il ne posséde pas «un sol å rentes ». Il a toujours protesté, dira-t -on, d’un amour im modéré pour la France, cette terre classique de la liberté ; cc serait la payer en monnaie d’ingratitude, que de parler un autre langage, mais les déclara tions ne sont pas toujours d’accord avec les senti ments. Il est une vertu, toutef ois, dont SaifTert tire vanité, et dans le temps ou il vivait, elle avait son mérite : c’est sa tempérance. Cc Saxon était le plus frugal