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dans le maxillaire d’un veau arrivé à la seconde dentition, une dent toute neuve encore et s’en est servi pour remplacer les incisives absentes.

Le musée de Corneto renferme d’autres dentiers en or, provenant de l’antique Tarquinie. Le plus petit se compose de cinq alvéoles. L’appareil, long de trois centimètres, est formé d’une lame d’or, qui s’adaptait exactement au collet de deux dents voisines ; l’alvéole du milieu contient encore la dent artificielle, et la cheville en or est fixée dans la cavité voisine[1].

Au musée étrusque de la Villa Giula, à Rome, sont exposés trois dentiers en or ; le musée étrusque de Florence en conserve également deux. Ces dentiers, présume le Dr P. Noury, de Rouen, a qui l’on doit une étude particulière sur cette question encore mal débrouillée, ces dentiers, résistants et fixés solidement à la mâchoire, permettaient la mastication ; il est probable qu’ils étaient à demeure et ne pouvaient être retirés à volonté.

On n’a pas lieu de s’étonner de la haute antiquité de la prothèse dentaire. Le besoin de remplacer par des dents artificielles celles que nous avons perdues s’impose pour plusieurs raisons : l’absence

  1. La Prothèse dentaire chez les Étrusques, par P. Noury. (Chronique médicale, 15 janvier 1914, pp. 49 et s. q.)