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s’exécutait au moyen de fils ; l’autre, de lames. À Orviéto, on a eu recours aux lames d’or. Quand la bouche s’ouvrait, les lamelles apparaissaient, révélant du même coup l’infirmité qu’elles servaient à combattre. Un autre dentier a été trouvé à Valsiarosa, dans un des nombreux tombeaux découverts dans cette localité, à Faléries et dans le voisinage de Civita Castellana. Un des crânes qu’on a mis à jour[sic] portait encore à la mâchoire inférieure un dentier en or.

La technique des anciens Étrusques nous est révélée dans le passage suivant[1] :


Comme on le fait aujourd’hui, le dentiste moulait la région qu’il fallait réparer, et c’était d’après ce moule qu’il faisait sa pièce artificielle. Il disposait la lame d’or d’après la longueur de la région malade et d’après la hauteur des dents. Il fermait chaque anneau par l’interposition d’une petite lamelle d’or, qu’il soudait à la paroi postérieure de celui-ci. La dent artificielle destinée à remplacer celle qui manquait était perforée, mise dans son anneau et fixée par un rivet. Tout étant ainsi préparé, l’appareil était glissé sur les dents qui pénétraient aisément chacune dans son anneau respectif tenu plus large qu’il n’était nécessaire. Une fois bien en place, au moyen de pinces, l’or, très malléable, était moulé, pincé, serré sur la dent qu’il entourait.


Mais la trouvaille la plus importante a été

  1. Deneffe, 71.