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femme, présentant les deux canines et les quatre incisives, réunies par un fil d’or. Deux de ces incisives paraissent avoir appartenu à un autre sujet et avoir été placées là pour remplacer celles qui manquaient[1]. »

Le dentier seul subsiste, la mâchoire a disparu complètement.

Les Phéniciens ont transmis aux Étrusques leurs connaissances sur la prothèse dentaire, mais ceux-ci ne se sont pas bornés à imiter servilement leurs devanciers, ils ont perfectionné leur pratique.

Dans une nécropole située près d’Orviéto, à côté de bijoux en or, de vases et de poteries, remontant à 500-600 ans avant l’ère chrétienne, on a trouvé une mâchoire supérieure ornée d’un appareil en or.

Le personnage auquel appartenait cet accessoire présentait, à son maxillaire supérieur, les deux incisives de droite en assez mauvais état ; le dentier se fixait à gauche, à la troisième incisive, disparue avec le temps. On s’est servi, pour cette circonstance, d’un or très pur, sans alliage, et la soudure a été faite avec du métal de la même pureté.

Il existait deux procédés pour enserrer les dents branlantes et les lier aux dents voisines saines : l’un

  1. Mission de Phénicie, dirigée par Ernest Renan (1864).