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préhistoriques ? Tel n’est pas l’avis d’un de nos anthropologistes les plus en renom, M. H. Martin, qui fait observer que « la nourriture, la viande en particulier, devait traîner dans des terrains sablonneux et restait ainsi imprégnée de cristaux de silice, qui auraient contribué de façon notable à l’usure des dents ».

La diminution de l’abrasion, si intense aux époques antérieures, a été attribuée à la cuisson des aliments, à l’usage du couteau.

On a parlé de la « remarquable résistance à l’infection » de nos précurseurs. On a en main trop peu d’éléments d’appréciation, un nombre trop insuffisant de documents, pour tenter des généralisations qui pourraient paraître hardies, voire même téméraires. Toutefois, la pyorrhée, si fréquente aux temps néolithiques, ne plaiderait guère en faveur de cette théorie ; de même que les complications infectieuses de la carie, abcès, fistules, sinusites, qu’on reconnaît n’avoir pas été rares à la période néolithique.

Au résumé, nous n’avons que d’imparfaites notions sur la santé générale des races préhistoriques. De ce que la race était jeune, neuve, on a cru devoir induire que les hommes de ces époques lointaines étaient particulièrement robustes, réfractaires aux maladies, et que, par opposition, les hommes de notre génération ne pouvaient être que