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dont la communication à l’Académie Royale de Chirurgie porte la date de 1776. Il y est rapporté que ce disciple de Galien s’était fait, sur lui-même, une application d’un râtelier en porcelaine, pour parer aux inconvénients d’un dentier artificiel, qui se décomposait rapidement au contact des acides de la bouche et des aliments qui l’entretenaient sans cesse, en raison de leur insuffisante mastication.

Un chirurgien de Paris, Dubois-Chemaut, s’assurait la propriété, disent les uns, surprenait le secret, prétendent d’autres, de l’invention récente ; mais cette innovation fut si mal accueillie au début, que son vulgarisateur la transporta en Angleterre. On lui reprochait surtout d’employer la pâte de porcelaine, « substance fragile, qui casse comme du verre, et dont les fragments avalés peuvent, par leurs cassures tranchantes, causer de violentes tranchées, des hémorragies intestinales, et peut-être des accidents plus graves encore ».

C’est au docteur Toirac, qui a fondé un prix, à l’Académie française, pour couronner la meilleure pièce de théâtre représentée sur une scène parisienne, que l’on doit l’expression de pyorrhée alvéolo-dentaire, pour désigner la chute prématurée des dents.

Raspail, qu’on ne s’attendait pas à rencontrer en cette occurrence, signala, le premier, en 1839, la cause parasitaire de la carie.