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violente, consécutive à l’extraction d’une dent, par la compression de l’alvéole au moyen d’une éponge.

Une mention spéciale doit être accordée à Nathaniel Highmore, auquel on est redevable de la découverte du sinus maxillaire, ou antre d’Highmore, qui a permis tant d’interventions heureuses dans les affections de ce sinus. James Drake, mort en 1706, fit la première opération dans la région dont Highmore avait révélé l’existence.

Trois grands noms méritent une place à part dans l’histoire de l’art dentaire au XVIIe siècle : Frédéric Ruysch, professeur à Amsterdam ; Marcello Malpighi, professeur à Bologne et à Messine ; enfin, Anton von Leuwenhoek, de Delft, à qui est due l’invention du microscope, et qui fit, en 1678, devant la Société Royale de Londres, la première description des canaux dentaires.

Le XVIIIe siècle marque la séparation complète de la médecine et de la chirurgie avec l’art dentaire, qui sera reconnu dès lors comme une branche bien spéciale de notre art, et sera longtemps réservé aux hommes. Rappelons seulement, à cet égard, un arrêt rendu le 19 avril 1755, et qui interdisait l’exercice de la profession de dentiste aux femmes :


{{taille|Comment serait-il possible que des femmes et des filles, que la décence de leur sexe exclut des cours d’anatomie et