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admirables de ses onguents, baumes, huiles, extractions, quintessences, distillations et calcinations[1].|90}}


Il avait rapporté d’Italie une drogue merveilleuse, le fameux orviétan, dont nous avons ailleurs[2] conté l’histoire. Notons seulement ici que c’est au sieur Hieronymo que revient la gloire, si gloire il y a, d’avoir le premier pratiqué l’extraction des dents sans douleur avec une poudre « stupéfactoire », tenue entre le pouce et l’index, et dont la formule ne nous a pas été conservée.

Cet attouchement par la main de l’opérateur jouit d’une vogue assez prolongée. L’auteur d’un Essay sur les maladies des dents (1743) consigne à ce sujet :


La guérison des maux de dents par le simple attouchement du doigt est une merveille de nos jours que je ne puis passer sous silence. On prétend que la vertu de l’attouchement est l’effet d’une préparation dans laquelle le guérisseur a trempé sa main ; on conjecture même que c’est du cérumen, cette espèce de cire qui se forme dans l’oreille, mise secrètement au bout du doigt… Tout ce que peut opérer l’attouchement, c’est de tranquilliser le malade par la confiance d’être guéri.


Parmi les autres moyens de calmer la douleur

  1. J.-L. André-Bonnet, op. cit., 181.
  2. Cf. Remèdes d’autrefois, 1re série.