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détrempée dans du vin blanc. Il accorde à cette mixture une confiance que nous avouons ne pas partager.

L’histoire de l’art dentaire au XVIe siècle comprend encore de très grands noms, que nous n’aurions garde d’omettre.

C’est André Vésale, l’anatomiste illustre, qui déclare que les dents ne diffèrent des autres os que par l’absence de périoste et la sensibilité particulière de leur masse. Il considère les dents de lait comme les germes de dents permanentes ; en cas d’éruption difficile de la dent de sagesse, il incise la gencive, et si cette petite opération ne suffit pas, il ouvre la « couverture osseuse » de la dent, ce qu’il pratiqua sur lui-même à l’âge de vingt-six ans.

Bartolomeo Eustachi, professeur à Rome, a cherché à expliquer l’implantation des dents dessus les maxillaires, en la comparant à celle de l’ongle dans la peau. C’est Eustachi qui aurait distingué le cément, qu’il assimile à l’écorce d’un arbre. Et nous citerons seulement, pour nous tenir dans la limite de notre sujet, Realdo Colombo, successeur de Vésale à l’Université de Padoue ; Gabriele Fallopio, également professeur à la même Université, qui ont suivi, à peu de modifications près, les doctrines de leurs prédécesseurs.

Une question a pu se poser à l’esprit de nos