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Peter von Foreest, professeur à Leyde, a publié de nombreuses observations sur les dents ; une d’elles est à retenir : il interdisait, comme nuisible à leur conservation, l’usage des sucreries, et cette opinion est acceptée de tous aujourd’hui.

Avant de passer au XVIIe siècle, il convient de réserver une place dans notre galerie à un chirurgien qui publia un ouvrage, en français, devenu presque introuvable, et qui porte pour titre : Recherche de la vraie anatomie des dents, nature et propriétés d’icelles avec les maladies qui leur adviennent. L’auteur s’appelait Urbain Hémard, et occupait les fonctions de chirurgien auprès du cardinal Georges d’Armagnac.

Ce prélat aimait à s’entourer d’hommes d’esprit cultivé. Il distingua Urbain Hémard et après avoir usé, sans succès, des remèdes que lui avaient conseillés les chirurgiens-barbiers de Rodez, dont le cardinal était l’évêque, celui-ci résolut de faire appel aux lumières du praticien dont on lui avait vanté l’habileté. Urbain Hémard entreprit la cure de son noble client et réussit à le guérir. Le cardinal le poussa, dès lors, à poursuivre ses recherches, et ce fut à son instigation qu’Hémard publiait à Lyon, en 1582, un Essai qu’on a coutume de tenir pour le premier traité professionnel sur les dents, publié en français.

Maintes de ses réflexions ou remarques sont à