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malade très bas et lui maintenir la tête entre les jambes.

Pour Paré, le tartre est une matière terreuse, jaunâtre, qui se dépose sur les dents, comme la rouille sur le fer. Il mentionne la transplantation et la réimplantation, mais sans les avoir lui-même pratiquées. Il cite le cas d’une princesse qui, après s’être fait arracher une dent, s’en fit remettre une autre immédiatement, prise sur une demoiselle, et la dent reprenait racine, et peu de temps après la princesse pouvait mâcher dessus. Faut-il ajouter que nous lui laissons toute la responsabilité de ses assertions ?

Paré parle très sommairement des dents artificielles ; il se contente de rappeler, d’après Hippocrate, qu’elles sont d’or ou d’ivoire, et ligaturées sur les dents voisines au moyen de fils d’or ou d’argent. Par contre, il semble avoir eu le premier l’idée des obturateurs, au moyen desquels on remplaçait une partie manquante du palais, soit à la suite d’un coup de feu, soit d’une maladie, ou de toute autre cause. Ces obturations étaient des plaques d’or ou d’argent, sur la face interne desquelles on fixait une éponge qui, en s’imbibant des liquides, se gonflait et maintenait l’obturateur en place. Entre autres étrangetés relevées dans le chapitre Des Monstres, mettons à part un cas de troisième dentition chez un vieillard de quatre-vingts ans.