dents permanentes ». Realdo Colombo, successeur de Vésale dans la chaire de Padoue, suit, sans modifications appréciables, les doctrines de son prédécesseur. Gabriele Fallope n’apporte que peu d’originalité dans son enseignement, et n’ajoute rien à la science de ses prédécesseurs, du moins sur la matière qui nous occupe.
Dans le quatrième livre de sa Chirurgie, Ambroise Paré donne une description assez exacte de la structure macroscopique des dents, qu’il considère comme des os ; elles ont, de plus, une membrane en dedans, qu’on peut voir en cassant une dent fraîchement arrachée.
Le naïf chirurgien n’hésitait pas à recourir aux remèdes de bonne femme, lorsqu’il souffrait lui-même des dents. Il accorde sa confiance à une gousse d’ail, mise bien chaude dans la dent douloureuse. L’huile de girofle, qu’il préconise, est encore en usage de nos jours. Le bon Ambroise tenait l’extraction pour une opération des plus délicates : « Il faut, écrit-il, que le dentateur soit bien exercé à tirer les dents, car véritablement il faut être bien industrieux à l’usage du pélican, à cause que si l’on ne s’en sait bien aider, on ne peut faillir à jeter trois dents hors de la bouche et laisser la mauvaise et gastée dedans. »
Pour opérer, le dentateur doit faire asseoir son