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Les dents et altérations, suivant les professions

Certaines professions se traduisent, du côté de l’appareil dentaire, par des altérations caractéristiques.

Didsbury (Altérations professionnelles de la bouche et des dents, 1885), qui a étudié ce point particulier, signale les cordonniers, les verriers, les souffleurs de perles, comme fréquemment atteints de ces lésions. Le Dr Oscar Amoëdo[1] y ajoute les joueurs de clarinette et autres instruments semblables, les piqueurs de bottines, les tailleurs coupant leur fil avec leurs dents, etc.

Cordonniers. — Chez les cordonniers, qui se servent de leurs dents pour tirer le ligneul, ces organes présentent des altérations particulières. Presque toutes sont fissurées ou luxées ; on a même observé des fractures, mais, le plus souvent, elles sont simplement ébréchées. Morel-Lavallée a signalé cette déformation dans les Annales de Dermatologie (t. VIII).

Verriers. — Dans les mouvements qu’ils font pour porter rapidement leur canne à leur bouche, pour souffler le verre, ces ouvriers peuvent se fracturer une ou plusieurs dents, ou bien le contact répété finit par produire une usure caractéristique.

  1. L’art dentaire dans la médecine légale, 285 et suiv.