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modernes opérateurs ne désavoueraient pas : elles doivent être brûlées avec un cautère, dont le bouton présentera le même calibre que la fistule. Si cela ne suffit pas, on met l’os à nu, on enlève la partie malade et l’on obtient la guérison. Si la gencive est rendue spongieuse par un excès d’humidité, et si les dents deviennent branlantes, on prend la tête du patient entre ses genoux, on place un petit tube au-dessus de la dent, et l’on y introduit rapidement un petit cautère. On répète cette opération plusieurs fois, de façon à faire sentir la douleur jusque dans la racine, puis on lui fait garder de l’eau salée dans la bouche pendant une heure, après quoi la souffrance doit avoir disparu[1].

Il est parlé pour la première fois du tartre dans Abulcasis, qui donne les moyens de le détacher avec des instruments dont quelques-uns sont encore en usage de nos jours.

Nous devons mentionner également la façon particulière dont les médecins arabes opéraient leurs malades, soit en leur maintenant la tête entre les genoux, soit en les couchant sur une table.

Le chirurgien le plus fameux du Moyen Âge (XIVe siècle), Guy de Chauliac, parle peu du traitement des dents malades, alors réservé aux

  1. Lemerle, 33.