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furent appuyées par la haute autorité de l’éminent professeur Brouardel.

Il nous suffira d’ailleurs, pour montrer l’intérêt que peut acquérir, dans certains cas, la présence du dentiste dans les expertises médico-judiciaires, de rappeler quelques affaires retentissantes où, grâce à son intervention, on est arrivé à la reconnaissance de la vérité.

Il y a quelques années, une guerre fut évitée entre les États-Unis et une province de l’Amérique du Sud, accusée d’avoir fait assassiner l’ambassadeur de la première de ces deux nations. L’examen auquel se livra le dentiste établit d’une façon certaine que le cadavre retrouvé n’était pas celui du diplomate.

Au moment de l’incendie, douloureusement mémorable, du Bazar de la Charité, un cadavre qu’on croyait être celui de Mme Haussmann, fut reconnu par la famille, emporté, et ce n’est qu’au moment où on allait procéder à l’inhumation qu’on s’aperçut, grâce à l’indication fournie par le dentiste de la dame, qu’il y avait erreur de personne.

C’est encore l’examen de la denture qui permit d’identifier le prince impérial, le marquis de Morès, la duchesse d’Alençon.

Nous pourrions multiplier les exemples, car il n’est pas, pourrait-on dire, en manière de