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mais avec peu de délicatesse, indiquent de la bonté, même de la bonhomie ; si la lèvre inférieure n’était pas un peu pendante, ce qui indique un tempérament lymphatique et faiblesse de caractère, l’ensemble de la conformation buccale présenterait une certaine majesté. Mais le caractère de la faiblesse, de l’indécision y domine ; de plus, les lèvres révèlent un penchant à la gourmandise ; du reste, Louis XVI était, comme tous les rois de la branche des Bourbons, très grand mangeur.|90}}


Ce penchant à la gourmandise devait causer sa perte ; qu’on se rappelle l’épisode de son arrestation à Varennes.

On a deux portraits de Marie-Antoinette, entre cent autres, qui la représentent : l’un, aux années de gloire, de plein rayonnement, c’est la peinture bien connue de Mme Vigée-Lebrun ; l’autre, saisissant de cruel réalisme, le croquis de David, au moment où l’infortunée reine est menée à l’échafaud, dans la charrette des condamnés à mort. Dans les deux, le type buccal est le même : on y retrouve la proéminence du maxillaire inférieur, comme chez presque tous les Habsbourg, mais combien plus accusée dans la silhouette de David, d’où toute grâce est bannie, mais où domine encore ce caractère de domination, de fierté indomptable, que dénoncent les premières reproductions connues de ses traits.

On pouvait voir, il y a peu de temps encore, au Musée Tussaud, à Londres, une dent de Napoléon, extraite par O’Meara, qui en avait