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même office auprès du dauphin et de la dauphine. C’est lui qui était chargé de nettoyer et extraire les dents, et de fournir de racines et d’opiats, quand le roi lavait sa bouche[1].

Le dentiste de Louis XV et de Louis XVI était le fameux Bourdet, dont l’habileté était de tous reconnue. C’est lui qui, en visitant la bouche du Bien-Aimé, un peu avant que ne se manifestassent les premiers symptômes du mal qui devait l’emporter, reconnut, à l’aspect des gencives, l’approche d’une maladie grave, et son pronostic fut très exactement vérifié. En 1742, un autre dentiste de Louis XV trouva le moyen de lui casser deux dents, pendant qu’il lui nettoyait la bouche. Le roi montra, paraît-il, une patience admirable : « Il a souffert extraordinairement sans se plaindre, dit un journaliste du temps, sans dire des choses trop désagréables à ce dentiste[2]. »

Louis XVI offre le type bourbonien le plus accentué, un peu mélangé de Saxon, par l’apport maternel. Ce qu’en disent les physiognomistes ? Lisez ceci :


{{taille|La bouche de Louis XVI a un caractère tout particulier, distinct de ses prédécesseurs. Les lèvres, fortement dessinées,

  1. État de la France pour 1712, t. I, 178.
  2. Barbier, Journal, t. VIII (24 novembre 1742).