influence ethnique. Or, d’après une communication du Dr Charézieux, d’après des observations faites par lui au Soudan, en 1902-1903, cette immunité n’est pas aussi absolue qu’on le croit, ou qu’on l’a cru longtemps.
Si les dents antérieures sont généralement saines chez les nègres, par contre, dans le fond de la bouche, les dents sont recouvertes fréquemment de tartre, présentent des caries à tous les degrés, ou sont déchaussées comme dans la gingivite expulsive.
Cela paraît tenir à une pratique que notre confrère nous signale[1].
Hommes et femmes de ces pays se frottent presque constamment les dents avec un morceau de bois tendre ; ils fendillent l’une des extrémités ou la mâchent simplement ; et, la tenant par l’autre extrémité, ils frottent leurs dents. Les dents antérieures étant les plus accessibles sont, par suite, les mieux et les plus souvent frottées ; et c’est pourquoi ce sont elles qui sont, presque toujours, préservées de la carie.
{{taille|Toutes les fois que le noir ne fume pas ou ne mange pas de noix de kola, il se frotte ainsi et cette occupation devient une sorte d’attitude de maintien, comme la cigarette pour certains fumeurs de nos pays ; et les femmes coquettes en ces régions, c’est-à-dire toujours femmes quelles que soient les latitudes, ne
- ↑ Dans la Médecine moderne.