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s’abtenir|s’abstenir}} d’aliments durs, acides, salés ou gras, sous peine de compromettre la solidité de l’enduit. Une semaine après sa terminaison, l’alimentation habituelle peut être reprise sans inconvénient.|90}}


Les Cambodgiens, comme tous les Indo-Chinois et une partie des Hindous, se font teindre les dents par des professionnels, qui procèdent à cette opération à peu près de la même façon que les cireurs de bottes, avec cette seule différence, naturellement, que les instruments dont ils se servent sont moins volumineux. Une élégante de Pnôm-Penh reçoit deux ou trois fois par semaine la visite de sa teinturière buccale, comme nos petites-maîtresses celle de leur manucure, car le dernier cri est, là-bas, d’avoir les dents d’un noir impeccable, qui ne laisse même pas soupçonner que les dents ont pu être blanches.

Le P. Tachard dit que la coutume de se noircir les dents, chez les Siamois, vient de l’idée qu’ils ont qu’il ne convient point à des hommes d’avoir les dents blanches comme les animaux ; que c’est pour cela qu’ils se noircissent avec une espèce de vernis, qu’il faut renouveler de temps en temps, et que, quand ils appliquent ce vernis, ils sont obligés de se passer de manger pendant quelques jours, afin de donner le temps à la drogue de se fixer.

S’il est une idée admise par les odontologistes, c’est que les nègres sont peu prédisposés à la carie dentaire, et l’on attribue cette immunité à une