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La profession était exercée généralement par des esclaves, et surtout des affranchis, qui pratiquaient leur industrie soit pour leur compte propre, soit de compte à demi avec leurs maîtres.

Avec Galien, l’art dentaire reprend sa place dans le domaine scientifique. Galien n’était pas partisan de l’extraction ; il était pour la conservation de la dent malade, dont on devait prévoir la chute par tous les moyens, notamment la poudre de pyrèthre, dissoute dans du vinaigre. S’il en était réduit à l’avulsion, il ne pratiquait l’opération qu’avec les plus soigneuses précautions. Pour faciliter l’éruption des dents, il recourait à des collutoires composés de lait de chienne ou de cervelle de lièvre, ou faisait porter au cou de l’enfant la corne desséchée d’un vieux colimaçon. Quant à la prothèse, Galien paraît l’avoir ignorée.

Pour enlever une dent douloureuse, le moyen préconisé par un praticien du IIIe siècle, Marcellus Empiricus, ne manque pas d’une certaine originalité. Il prescrivait d’enduire le nez du sujet avec de la sève (?) de lièvre et de l’huile verte, de retenir sa respiration et de placer une pierre entre les dents, puis de bâiller : à ce moment, le liquide qui provoque la douleur s’écoule et l’on peut enlever la dent sans souffrance.

Avec Paul d’Égine, médecin qui vivait au VIIe