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Une eau souveraine produit à peu près les mêmes effets, mais elle a, en outre, la vertu de guérir « promptement les chancres et les boutons formés dans l’intérieur de la bouche, qui la tient saine et dans un bon état de fraîcheur et qui corrige la mauvaise haleine. On peut en user tous les jours. Prix : 24 sous les plus petites bouteilles[1] ».

On trouvait encore dans les boutiques d’apothicaires l’eau admirable, dite de Mme de la Vrillière ; le marchand chargé de la débiter eût cru, à l’entendre, « manquer aux droits de l’humanité, s’il ne faisait point part au public d’un remède aussi avantageux[2] ».

Le dentiste Botot, qui a donné son nom à un élixir dont la vogue n’a pas cessé, avait son cabinet place Maubert. Il passait, ou se faisait passer pour « un des plus renommés en tout ce qui concerne les maladies des dents et des gencives ». Il faisait un cours, public et pratique, sur l’art de conserver et d’extraire les dents.

Les dentistes ont été des premiers, sinon les premiers, à pratiquer l’art de la réclame. Les almanachs, les journaux de la fin de l’avant-dernier siècle sont pleins d’annonces relatives à des produits dentifrices : l’opiat royal du sieur Dulac, parfumeur rue Saint-

  1. Affiches, Annonces et Avis divers, n° du 7 juin 1769.
  2. Journal général de France, 28 février 1786.